L'ordinateur a désormais fait ses preuves comme outils de description et de visualisation en architecture. Maintenant, nous pouvons nous interroger sur les conséquences formelles de cette "révolution informatique " La qualité de ces images, courantes maintenant, peut nous égarer en nous faisant analyser la géométrie en terme de style. La " catégorisation " stylistique risque d'entraîner la reproduction des mêmes comparaisons de l'architecture moderne aux avions et bateaux, basée sur la similitude des formes. Par exemple, quoique les dômes géodésiques utilisent souvent des surfaces triangulées, et que beaucoup de programmes informatiques convertissent les surfaces en maillage triangulaire, il serait une analyse très superficielle de comparer les objets de Bukminster Fuller à une surface topologique. L'ordinateur est également devenu important, voire indispensable, comme outils de conception et d'organisation. Mais à cause d'une peur " légendaire ", soulevé depuis les analyses de Baudrillard, Marshall MacLuhan et leurs successeurs, peu nombreux sont les architectes osant utiliser l'ordinateur comme un medium d'organisation et de génération des formes spatiales. Il faut essayer de bien comprendre le rôle de la machine dans le processus de design : L'ordinateur ne fait que réaliser des connections entre des variables, objectivement, et il n'a pas d'avis critique sur la manière dont il les connecte. L'ordinateur ne reproduit pas la nature, même s'il crée des formes ouvertes aux modifications, ces formes n'ont rien " d'organique ". Elle paraissent ainsi car nous sommes incapable de les interpréter en volumes simples, rationnels, et 'constructibles'. L'apparence organique de ce qui pourrait être discuté plus tard comme un système d'organisation n'est qu'un résultat d'un calcul informatique dont les variables restent ouvertes. L'acceptation du processus informatique implique le doute, l'incertitude et l'ouverture des possibilités de devenir. N'ayant plus peur de l'ordinateur, pourquoi ne pas le considérer comme un animal domestique comme le propose Greg Lynn au lieu de vouloir le comparer à un cerveau ou à la nature ? Comme lui, il à dores et déjà été domestiqué et pédigré, c'est un élément " sauvage " qu'il faut contrôler et discipliner. L'ordinateur apporte en même temps un degré de discipline et d'imprévu à un projet.
Ordinateur
Voir aussi :
[./calculpag.html]
NOX, Lars Spruibroek. http://archives.radio-canada.ca/IDD-0-18-323/personnalites/marshall_mcluhan/
[./topologiepag.html]
[./indexpag.html]
[Web Creator] [LMSOFT]